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Compression numerique

Article rédigé par bulgroz

La compression numérique en audio.
Ou comment faire tenir un éléphant dans une cabine téléphonique.

I.Qu'est-ce qu'un son ?
II.Comment entendons-nous ?
III.Comment la musique devient-elle numérique ?
a) l'échantillonnage
b) la quantification
IV.Comment arrive-t-on à comprimer ?
Les différents types de compression
IV.1.Sans perte
IV.2.Avec perte
IV.2.1.Comment comprimer encore plus ?
a. sensibilité variable
b. le masquage
c. stéréo combinée
d. mémoire tampon
e. découpage par bloc
f. encodage de Huffman
IV.2.2.Le taux de compression
IV.2.3.Les limites : mais cette compression avec perte, dans quelle mesure est-elle sensible ?
IV.2.4 Les différents formats « lossy »
IV.2.4.1.Le MP3
IV.2.4.2.Le MPC
IV.2.4.3.L'AAC/MP4
IV.2.4.4.L'OGG Vorbis
IV.2.4.5.Le WMA
IV.2.4.6.L'Atrac 3+
V.Pour en savoir plus


Comment a-t-on pu passer du vinyle au CD, qui pouvait contenir encore plus de musique et de meilleure qualité, puis aux baladeurs modernes qui font pâlir les juke-boxes d'antan ?

I.D'abord, qu'est-ce qu'un son ?

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/bass_clarinet.gif Un son est une onde qui fait vibrer l'air transmettant son énergie de molécule en molécule. Tout comme la lumière constitue la partie visible des ondes électromagnétiques, le son est la partie audible du spectre électromagnétique, soit, pour l'homme, en moyenne, de 20 hertz (Hz) à 20 kHz.
Nous ne nous étendrons pas sur ce qui fait qu'un son est agréable (parce qu'il fait partie d'une musique) ou pas (bruit). Surtout que c'est très subjectif, que ce soit d'une culture à l'autre : écoutez donc de la musique japonaise ou « celle » de l'Ircam, vous découvrirez de nouveaux horizons... Ou bien d'une personne à une autre : on peut aimer Einstürzende Neubauten, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, mais ça peut montrer que d'autres choses sont possibles en musique, parfois assez… inattendues.



II.Comment entendons-nous ?

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/800px-2006-01-14_Surface_waves.jpg Le son est donc une série de pressions périodiques et variables qui se propagent dans l'air de la même manière qu'un caillou lancé dans l'eau créé des vaguelettes. Ce sont ces infimes variations de pression que l'oreille perçoit via le tympan, fine paroi qui réagit à des variations de l'ordre de 20 millionièmes de Pascal (µPa) ! C'est cette amplitude de pression qui traduit le volume sonore. Le volume est mesuré en décibel (dB) traduisant cette pression sur le tympan.
La fréquence (les vibrations par seconde) constitue un son aigu (hautes fréquences) ou graves (basses fréquences). Mais quand on descend de la montagne en voiture, les oreilles peuvent se boucher parce que la pression augmente légèrement en diminuant d'altitude. Mais cette pression exercée sur le tympan est uniforme dans le temps, un son, lui, est une suite de pression/dépression.

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/Muybridge_ascending_stairs.jpg L'oreille n'est qu'un capteur, le signal est transmis au cerveau pour qu'il soit effectivement entendu et interprété. A l'instar des illusions optiques, nous pouvons être sujet à des illusions auditives. Pour la vision, elles ont pour cause les limites de notre oeil et de notre cerveau, la vision comprenant ces deux organes indissociablement. Pour notre ouïe, ce sont les limites du système cerveau – oreilles qui peuvent nous jouer des tours. Tout comme la vision, l'audition est autant physiologique que psychologique. C'est très important, cela permet, comme nous allons le voir plus loin, de jouer sur ces limites à la fois physiologiques (l'étendue des fréquences auxquelles est sensible l'oreille) et psychologiques (comment sont-elles perçues et interprétées) pour compresser la musique. La photographie numérique ne faisant pas autre chose pour la vision.

III.Comment la musique devient-elle numérique ?

a)L'échantillonnage
Les sons sont, par nature, un signal analogique à l''instar du reste de la nature. C'est-à-dire un signal variable et continu, non découpé dans le temps. La numérisation consiste à découper ce signal en tranches suffisamment fines pour cela soit « invisible » pour l'oreille. Nous exploitons déjà ici une limite de l'audition que l'on emploie aussi pour la vision, en affichant des vidéos à 24 images / s pour que l'œil ne perçoive qu'un mouvement continu. Ce saucissonnage s'appelle l'échantillonnage, il s'agit donc de transformer une courbe (sinusoïde, pour un son pur), en histogramme. A chaque tranche, sera mesuré la valeur du signal à cet instant. Pour que le saucissonnage soit inaudible, il faut qu'il soit suffisamment rapide. Ainsi, pour un CD audio, la fréquence d'échantillonnage, c'est-à-dire le nombre de fois par seconde qu'une tranche sera découpée, est de 44,1 kHz soit 44 100 mesures toutes les secondes.
Comment arrive-t-on à 44,1 kHz ? Grâce à la condition de Shannon – Nyquist, théorème qui établit que pour tout signal analogique à numériser, il faut que la fréquence d'échantillonnage soit au moins le double de la plus haute fréquence du dit signal :

Fréquence échantillonnage superieur ou égal à 2 x fréquence maxi du signal.

L'oreille humaine ayant une plage de 20 Hz à 20 000 Hz, il faut donc échantillonner à au moins 44 000 Hz. Si l'on était en-dessous, des phénomènes d'illusions auditives pourraient se manifester, souffle, bourdonnements, dus à la reproduction impossible ou déformée des plus hautes fréquences.
Cette condition est aussi vraie pour la photographie numérique par exemple, ou bien la vidéo. Pour bien expliquer le phénomène, reprenons l'exemple du cinéma, même si les 24 images par seconde sont des photos analogiques (plus pour longtemps). Vous avez peut-être déjà eu l'impression en regardant des voitures roulant que leurs jantes allaient en marche arrière (je ne parle évidemment pas d'enjoliveurs en or qui tournent sur leur axe). C'est exactement le genre d'illusions optiques créé parce que la condition de Nyquist n'est pas remplie. La roue tourne à une vitesse comprise entre 12 et 24 tours par seconde. Comme le mouvement n'est pas suffisamment décomposé, en fonction de la vitesse, le cerveau « verra » les branches des jantes d'une roue qui restent immobiles ou reculent. Pour le son, c'est pareil, l'oreille aura cette même impression et pourra le transformer en un son aigu en son grave.

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/graph1.png


b)La quantification
Ces valeurs, pour être finalement numérisées, doivent passer une dernière étape. En effet, ces valeurs sont décimales alors qu'un ordinateur ne travaille qu'avec des nombres binaires de longueur déterminée et, par définition, entiers (sans virgule). Il faut donc arrondir, puis traduire ces valeurs en valeurs binaires (on dit valeurs « discrètes ») à une échelle déterminée, l'ordinateur ne comprenant que des nombres de 8 (un octet), 16 (un mot) ou 32 bits (un double mot). Ainsi, chaque bit pouvant être égal à 0 ou 1, en 8 bits, on pourra coder en 28 = 256 valeurs possibles (de 0 à 255). Avec des mots de 16 bits, on aura : 216 = 65 536 valeurs et à 32 bits, 4 294 967 296 valeurs. Plus l'échelle sera grande, plus précise sera la numérisation. En effet, cela évite que la courbe du signal analogique se transforme en un escalier numérique comme ci-dessous.

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/graph2.png


L'imprécision sera au maximum égale à une valeur d'écart entre deux bits (le pas ou quantum). Ainsi, la marge d'erreur sur 3-bit sera de 12,5 %, de 0,39 % en 8-bit et de 0,0015 % en 16-bit. La valeur maximale du signal analogique sera ramenée à la valeur maximale de l'échelle numérique, soit, par exemple, 65 536 pour du codage en 16-bit. C'est pour cela que sur un CD audio il y a une fréquence d'échantillonnage de 44,1 kHz avec un codage sur 16 bits, ce qui donne un rapport durée/qualité satisfaisant.
Cette numérisation est standardisée dans un format appelé PCM (abréviation en anglais de modulation d'impulsion codée), c'est dans ce format qu‘est encodée la musique, que ce soit sur CD ou bien en fichiers Wave (sur PC) ou AIFF (sur Apple).

IV.Comment arrive-t-on à comprimer ?

Mais le PCM occupe beaucoup de mémoire. Il faut ainsi environ 10 mégaoctets pour 1 minute de musique.
Plusieurs options s'offrent à nous. On attaque ici le cœur du sujet.

Les différents types de compression

IV.1.Sans perte (lossless)

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/monkey-audio-logo.jpg Différentes méthodes de compression permettent de comprimer sans qu'il y ait perte de données. Ainsi le codage sans perte à partir d'une source analogique ou d'un fichier PCM n'entraînera aucune altération, le retour au PCM donnant exactement le même fichier que l'original. La transformation est réversible. Pour des raisons mathématiques que je n'expliquerais pas ici (…parce que j'en suis de toute façon incapable), la compression sans perte ne peut dépasser environ 50 % de la taille originale du fichier.

Il y a plusieurs de ces compressions, plus ou moins, complexes, employant différents moyens. Un des plus connus et utilisés s'appelle le codage entropique de Huffman appellation compliquée (sauf votre respect monsieur Huffman) mais dont le principe reprend celui du morse. En effet, les signaux se retrouvent plus ou moins fréquemment dans un message, ainsi dans ce texte vous trouverez bien plus de lettre E que de Z. Cette compression de Huffman se charge d'attribuer un code court pour les mots (une série de bit) les plus redondants. L'occurrence d'un mot diminuant, le code deviendra plus long. Exemple : on attribuera le code 0 à la lettre E et 11010 pour le Z. Ce type de compression permet de gagner un quart de mémoire, et cela, encore une fois, sans perte. On peut retrouver d'autres compressions ajoutées avec celle-ci.

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/codage%20Huffman.gif


Il existe plusieurs formats audio en compression « lossless », les plus connus étant :
- le Flac,
- WavPack,
- Monkey's audio (.APE).

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/logo_flac.jpg

Aucune perte de qualité, réduction de place mémoire légère, mais l'inconvénient essentiel est que ces formats ne sont pas reconnus en dehors de notre PC, pour peu qu'il ait le bon logiciel ou composant (plug-in). Impossible donc de les lire sur un baladeur, une chaîne HiFi ou bien un autoradio. Et vu le succès des autres formats (CD audio, MP3 etc..), il y a peu de chance que cela change.

IV.2.Avec perte (lossy) (ou comment l'on se fait gruger en écoutant un MP3)

IV.2.1. Comment comprimer encore plus ?

Pour comprimer encore plus, il va falloir écorner, un petit peu, le son, c'est-à-dire perdre des données. Mais vous verrez que l'on peut se le permettre… en y voyant que du feu. En effet, qu'importe une perte de données tant qu'elle est inaudible ? Mais il faut garder à l'esprit que cette perte est irrémédiable. Ainsi, si une musique est compressée avec perte, le retour à un format sans perte (exemple de la gravure d'un CD à partir de MP3) ne permettra pas de retrouver l'enregistrement original même si cela reste inaudible. Pire, s'il y a transcodage d'un format avec perte vers un autre entraînant d'autres pertes, les données en seront encore altérées pour arriver, si cette opération se répète, à une infâme bouillie.
Une compression n'entraînant pas de transformation audible est dite transparente. Et pour cela, nous allons utiliser les limites de notre oreille et de notre cerveau (n'y voyons aucune offense pour ce dernier).
Il faut donc éliminer toutes les informations qui ne sont pas strictement nécessaires à la perception du morceau de musique.

a. sensibilité variable
La sensibilité de l'oreille varie en fonction de la fréquence du son. Notre oreille est ainsi bien plus sensible aux aigus qu'aux graves et la courbe de Fletcher & Munsen (1933) en est la représentation, celle d'une oreille moyenne (au sens statistique)… s'entend.

http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/courbe.png

Pour comprendre cette courbe, il faut savoir qu'il y a plusieurs manières de mesurer un volume sonore. Nous verrons ici le niveau de pression locale, mesuré en décibel de niveau pression (dB SPL) et le volume relatif perçu, en décibel acoustique noté dB(A). 0 dB(A) étant le seuil d'audibilité, 120 dB(A), le seuil de douleur. Le décibel est une échelle logarithmique le doublement du volume correspond à + 3 dB(A). Ici, sur cette courbe, nous voyons que l'oreille est bien plus sensible là où le 0 dB(A) est le plus bas, vers 4 000 Hz. Ainsi, connaissant ces paramètres, nous pourrons savoir quelles seront les fréquences effectivement entendues dans un morceau et ainsi écrêter les autres. Déjà une première perte sans conséquence.

b. le masquage
Une autre limite de notre audition est qu'elle ne peut discerner des sons faibles derrière un son fort. Cela s'appelle le masquage. En fonction de la courbe Fletcher & Munsen, on peut donc éliminer ces sons qui ne seront de toute façon pas entendus.


c. stéréo combinée
Si vous avez un système audio 5.1 chez vous, vous savez peut-être pourquoi le caisson de basses peut être mis presque n'importe où dans le salon. Cette une autre limite de l'oreille humaine que de ne pouvoir percevoir l'origine spatiale des sons graves. Les formats avec perte exploitent cette lacune en repassant en mono les basses fréquences pour les restituer dans une stéréo reconstituée à l'écoute. Autant d'espace mémoire économisé.

d. mémoire tampon
A cela s'ajoute que le système de compression s'adapte à la complexité du signal, une mémoire de réserve est constituée pour faire face aux phases les plus complexes du signal.

e. découpage par bloc
A ne pas confondre avec l'échantillonnage, étape de la numérisation, le compresseur va découper le morceau pour mieux le traiter et plus rapidement, le traitement sera approprié en fonction du signal de ce bloc. Certains formats ont même une taille de bloc variable qui leur permet d'ajuster encore plus précisément le traitement en offrant un découpage plus fin.

f. encodage de Huffman
Et la cerise sur le gâteau, on rajoute cette compression sans perte pour encore économiser de l'espace (jusqu'au quart). On arrive finalement à obtenir, en fonction du taux de compression désiré une musique qui prendra jusqu'à 10 fois moins de place pour une qualité satisfaisante, voire plus.

IV.2.2. Le taux de compression

Autrement dit bitrate en anglais, il est mesuré par le débit de données en kilobits par seconde (kbps). Plus ce débit est fort moins sera comprimé le morceau, il sera donc de meilleure qualité mais prendra plus de place. C'est affaire de compromis en fonction de vos exigences personnelles dont celles de votre oreille. Sachant aussi qu'une oreille s'éduque, habituée à de la qualité, qui ne dépend bien évidemment pas uniquement d'un taux de compression de fichier, vous pourrez être frustré d'écouter un morceau de piètre qualité.
Ce taux de compression peut être constant (CBR = Constant BitRate) ou variable (VBR = Variable BitRate). En CBR, quelque soit la complexité du signal, le débit restera constant, même à des moments peu complexes ne nécessitant pas le débit choisi. Le VBR présente cet avantage de pouvoir comprimer en fonction de la complexité du signal. Les passages peu complexes d'un morceau seront plus comprimés et ce, sans perte de qualité par rapport au débit moyen voulu. Les passages plus complexes pourront avoir un débit supérieur au débit moyen voulu, mais au final c'est encore de l'espace gagné. Certains formats n'encodent d'ailleurs qu'en VBR.

Tous les formats audio compressés avec perte reprennent ces différents moyens pour réduire l'espace occupé. Après ils peuvent faire appel à des algorithmes plus ou moins sophistiqués et éventuellement ajouter d'autres moyens. Ce qui peut faire les différences entre les formats, ce sont les modèles psychoacoustiques basés sur la courbe isosoniques de Fletcher & Munsen et ses améliorations successives. Ces modèles sont les références pour la compression pour savoir quelles fréquences éliminées ou non en fonction du volume, du masquage, etc. Il existe plusieurs de ces modèles dont ont pu bénéficier les plus récents formats qui doivent l'amélioration de leur qualité à cela. Certains formats peuvent se servir de plusieurs modèles psychoacoustiques en fonction du style de musique ou même changer sur un même morceau.

IV.2.3. Les limites : mais cette compression avec perte, dans quelle mesure est-elle sensible ?

Une compression est transparente, inaudible, si l'on reste raisonnable dans la compression. Après, cela dépend des conditions d'écoute, du style de musique aussi et surtout du format, de son taux de compression, et de vous comme je l'ai déjà dit. On considère un MP3 à 192 voire 160 kb/s comme de très bonne qualité. Mais si une oreille est entraînée, dans de très bonnes conditions, elle y décèlera quelques défauts.

L'un de ces défauts, communs d'ailleurs à tous ces formats, mais à des niveaux différents, c'est le pré-écho. Il s'agit d'un phénomène dû à cette compression, son nom indique qu'il provoque une sorte de son d'anticipation sur une brusque variation de volume. Les différents formats en sont donc plus ou moins affectés mais les dernières évolutions en font un problème quasiment résolu, de toute façon complètement inaudible dans l'immense majorité des cas et des personnes.
Ce défaut est résolu par, entre autres, des tailles de blocs de traitement plus petites (meilleure résolution temporelle), permettant une plus grande précision de traitement notamment des attaques de son.

Un autre défaut, est la coupure des hautes fréquences. Les meilleurs formats, à leur bitrate optimal, ne coupent que des fréquences qui seront de toute façon inaudibles. Mais plus le taux de compression est fort, plus les modèles psychoacoustiques seront appliqués à la hache, avec moins de discernement pour arriver à des coupures franches des hautes fréquences dès 16 kHz voire moins.

IV.2.4 Les différents formats lossy

Et maintenant, un bref aperçu des différents formats lossy actuels. Avec les liens pour les articles afférents du site.

IV.2.4.1. Le MP3
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/200px-Lame_logo.png Le MP3 (MPEG 1 version 3) a pour lui la primeur pour présenter un format de qualité, bien compressé et libre de droit pour l'écoute, qui en ont fait son succès. Et ce succès compense sa vieillesse car il est désormais dépassé en qualité mais aussi en rapport poids/qualité même si les logiciels d'encodage MP3 ont suivi ces progrès (Lame, notamment). Il est affecté du pré-écho comme de la coupure des hautes fréquences mais des progrès ont été faits. De par son succès donc, il a de beaux jours encore devant lui. A utiliser à 160, 192 ou 224 kb/s avec le moteur Lame ou celui du fondateur du MP3, L'Institut Fraunhofer (FhG IIS).

Avantages : universel, libre à l'écoute
Inconvénients : il existe mieux aujourd'hui.

Son avorton de p'tit frère, le MP3 Pro, n'a de professionnel que le nom et ne vaut pas vraiment la peine que l'on s'y arrête. Il n'y a pas de miracle, même si l'on en a déjà fait avec le MP3, les inventeurs de cet ersatz prétendaient une qualité équivalente à celle du MP3 128 kb/s à 64 kb/s pour le MP3 Pro, mais c'est faux puisque c'est au sacrifice des aigus, les hautes fréquences sont allégrement coupées et celles qui restent, amplifiées pour donner l'illusion. Résultat, des aigus métalliques et un son de mauvaise FM. http://www.forum-mp3.com/c2_p1_n281_-Le-Format-MP3.html


IV.2.4.2. Le MPC (MusePack)
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/mpplus_sand.png Ou MPEG+, tiré du MPEG 1 layer 2 (MP2), le meilleur des formats lossy, celui qui réduit les défauts de ces formats à la portion congrue. Pré-écho totalement inaudible, hautes fréquences respectées, résolution temporelle très élevée ce qui permet au format de se tirer de toutes les situations avec honneur. En plus d'avoir d'excellents résultats, ils sont en plus très homogènes d'un style de musique à l'autre. Qui plus est, il n'est pas compliqué à paramétrer et c'est le plus rapide à l'encodage. Par contre, pour pleinement bénéficier de cette qualité, il faut un bitrate d'au moins 200 kb/s. Il continue de bien se défendre dans les taux moyens mais devient nul en fort bitrate (niveau de coupure des hautes fréquences assez basse).

Avantage : meilleure qualité, homogène, rapidité d'encodage,
Inconvénients : non reconnu en dehors du PC, nécessite un bitrate d'au moins 200 kb/s. http://www.forum-mp3.com/c2_p2_n264_-Le-format-MPC-Musepack.html

IV.2.4.3. L'AAC/MP4
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/Logo_AAC-MP4.jpg Le format d'Apple, de très bonne qualité, a pour lui le succès de l'iPod et du site afférent. Il gère en plus le multicanal. Il peut par exemple encoder en 5.1. Il est plus hétérogène que le MPC présentant des résultats plus ou moins inégaux (mais restant bons). Et son paramétrage pour y remédier est paraît-il compliqué. Mais c'est un des meilleurs formats et il a pour lui d'être reconnu par des baladeurs. Par contre, il vaut mieux utiliser l'encodeur Apple (iTunes) que d'autres pouvant donner des résultats décevants. Deux bémols que j'ajouterai est qu'il gère les protections type DRM qui empêche de faire ce que l'on veut du morceau qu'on aurait légalement téléchargé. D'autre part, iStores n'offre qu'une qualité, limitée selon moi, 128 kb/s.

Avantage : très bonne qualité, multicanal.
Inconvénient : lent à l'encodage, DRM, hétérogène, iStores limité à 128 kb/s. http://www.forum-mp3.com/c2_p2_n266_-Le-format-AAC---MP4-Advanced-Audio-Coding.html

IV.2.4.4. L'OGG Vorbis
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/ogg.jpg Le seul format open source, c'est-à-dire qu'en plus d'être libre de droit, à l'écoute comme à l'encodage, son programme est accessible pour qui voudrait l'optimiser. Sa force est qu'il présente le meilleur rapport poids/qualité, et c'est dans les faibles bitrates (fort taux de compression) qu'il fait clairement la différence avec tous les autres formats. Un autre atout, il est reconnu par certains modèles de baladeurs.

Avantage : meilleur rapport poids/qualité, le meilleur dans les faibles bitrates, open source, multicanal, sert aussi de partie audio d'une vidéo, reconnu par certains baladeurs.
Inconvénient : long à l'encodage. http://www.forum-mp3.com/c2_p1_n279_-Le-Format-Ogg-Vorbis.html

IV.2.4.5. Le WMA
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/windows_logo.gif Le format propriétaire de Microsoft, pour faire face au MP3 libre d'utilisation. En effet, le WMA est de niveau similaire mais a le gros défaut de pouvoir protéger les fichiers (protection DRM, digital rights management). Ainsi, quelqu'un téléchargeant sur un site payant un WMA ne pourra pas l'utiliser comme il le veut, transfert entre machine impossible, parfois même sur un baladeur.
Avantage : aucun, le MP3 était là bien avant, le WMA est tout de même reconnu par beaucoup de baladeur et autoradio, Microsoft et sa puissance est passé par là.
Inconvénient : protection DRM, utilisation limitée.

IV.2.4.6. L'Atrac 3+
http://www.forum-mp3.net/images/article_compression/logo_atrac3.gif Le format propriétaire de Sony. Une vieille tradition chez Sony, sortir sa propre norme pour s'imposer du moins à ceux qui auront choisi la marque. Il a fallu attendre l'ATRAC 3+ pour avoir un format de bonne qualité, les précédents ayant des lacunes qui les situaient en-deçà du MP3. Mais surtout, impossible de lire les MP3 sur les baladeurs et MiniDisc Sony. La firme a dû reculer devant la désaffection des consommateurs en rendant compatible MP3 ses appareils. Malgré sa puissance, Sony ne peut tout imposer, surtout si c'est pour induire des inconvénients avec ses normes propres. Autre problème, là aussi une protection est installée à l'image des DRM de Microsoft ou Apple.
Avantage : aucun, sauf si vous avez un baladeur Sony,
Inconvénient : compatibilité réduite, DRM.


V.Pour en savoir plus :

Bruit & audition, DDASS 14, (http://basse-normandie.sante.gouv.fr/dep1/environnement/nuisances.htm ),
CS-Physique, ENS-Lyon (http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/Entree_par_theme/Acoustique/Audition ),
Wikipédia, art. Psychoacoustique,
CCM communauté informatique (http://www.commentcamarche.net/ ),
Le site des utilisateurs de Cubase (http://www.espace-cubase.org/page.php?page=accueil ),
Encarta, art. Son.

Cet article étant bien évidemment loin d'être exhaustif, à votre disposition pour tous renseignements, dans la limite de mes maigres compétences, ou tout autres commentaires, critiques.

Bulgroz


Posté par Fabien le 01/03/2007




 

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